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Paysages de l’inconscient du capitalisme – ENSP, Arles

Google Moon (2015) by C. Bruno, Photographic print 70×50 cm

Le jeudi 4 avril 2024 (15h35), je donne une conférence intitulée « Paysages de l’inconscient du capitalisme » à l’ENSP (École Nationale Supérieure de la Photographie) en Arles, dans le cadre de la journée d’études Faire Tiers.

Dans ce titre, « Paysages de l’inconscient du capitalisme », on retrouve, explicitement, la notion de paysage et également celle d’image, constituant atomique et anomique des rêves, ainsi que les notions de valeur, richesse ou pauvreté. L’image pauvre est donc bien là, à peine voilée, ainsi que, quelque part, tiers-paysage et tiers-images. En suivant le fil de mon travail artistique, je poserai les questions suivantes, étroitement reliées entre elles :

  • Quelle est l’image la plus pauvre, en deçà de laquelle la notion de valeur n’a plus de sens ?
  • Comment est-on passé du capitalisme agraire au capitalisme sémantique ?
  • L’hallucination à l’ère du Deep Fake est-elle le stade ultime du cloud-capital ?
  • Peut-on topographier le paysage de l’inconscient ?
  • Celui-ci est-il soumis à un dérèglement climatique ? Réchauffement ou nouvelle ère glaciaire ?

Jeremiah Heaton, un agriculteur américain de Virginie plante son drapeau dans les sables du désert du Bir Tawil, territoire non revendiqué, à la frontière entre l’Égypte et le Soudan. © Jeremiah Heaton

Le jeudi 4 avril à l’auditorium de l’ENSP, Caroline Bernard, artiste chercheuse enseignante au sein du Laboratoire de recherche Prospective de l’image de l’ENSP, propose une journée d’études portant sur les tiers images et sur l’idée de tiers comme force agissante.

En 2004, influencé par la notion de tiers état, le paysagiste français Gilles Clément promeut l’idée d’une «quantité d’espaces indécis, dépourvus de fonction sur lesquels il est difficile de porter un nom» (Clément, 2020). Qualifié d’autonome, d’indécis, de délaissé et de réserve, ce Tiers-Paysage aura ensemencé, au sein du laboratoire PI (Prospective de l’image), l’hypothèse d’un Tiers-images envisagé comme un territoire réservé à un ensemble de créations partageant ces mêmes caractéristiques. Autour de cette approche, aura germé une réflexion à l’égard des sociétés technoculturelles contemporaines dont la ruse pour (se) saisir (de) la diversité de l’existant, consiste à ramener le monde à «l’épaisseur d’une feuille de papier» (Latour, 1987) mais aussi aujourd’hui à celle de la surface des écrans. La journée d’étude Faire Tiers réunit ainsi étudiantes et étudiants, artistes, chercheuses et chercheurs qui cherchent à redonner du je(u), du relief, de l’épaisseur aux anfractuosités d’un savoir de surface dont il s’agit de s’émanciper.

Avec Morgane Baffier, Caroline Bernard, Christophe Bruno, Martin Guinard, Vincent Moncho, Véronique Mure, Guillaume Pascale, Fabien Siouffi, Fabien Vallos et les étudiantes et étudiants du Laboratoire Prospective de l’image ainsi que celles et ceux de 1ère année de Master.

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